Pêche : Dakhla, perle méconnue du Maroc

La ville  de Dakhla est devenue le principal centre ostréicole du Maroc. Mais les volumes restent modestes, et les débouchés limités.

Huit producteurs d’huîtres exploitent une zone de 63 hectares. © Cultimer

Huit producteurs d’huîtres exploitent une zone de 63 hectares. © Cultimer

Publié le 17 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

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Agriculture : révolution de palais

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Au mois de février, Rachid Kandy, dirigeant de la société ostréicole Cultimer, a exporté 3 000 huîtres vers Hong Kong. Un coup d’essai pour ce passionné et un long voyage de plus de 11 000 km pour ces mollusques depuis Dakhla, dans le sud du pays, où se concentre désormais leur élevage. Au Maroc, la filière ostréicole est ancienne, puisque ses débuts remontent aux années 1950 dans la lagune de Oualidia, située à 175 km au sud de Casablanca. Mais depuis 2007, la qualité des eaux s’y est progressivement dégradée. Résultat : la filière locale est tombée en désuétude et Dakhla a pris le relais.

JA2778p096 infol'image. " class="caption" style="margin: 4px; border: 0px solid #000000; float: right;" />Rachid Kandy fut l’un des pionniers de cette émergence lorsqu’il y installa, en 2002, ses premières tables d’élevage. Aujourd’hui, la filière ostréicole marocaine reste cependant modeste, avec une production de 300 tonnes, pour un chiffre d’affaires estimé à 900 000 euros et l’emploi de 200 personnes. « Nous sommes bien loin de l’objectif affiché par le plan gouvernemental Halieutis qui, d’ici à dix ans, voudrait porter la filière à 200 000 t », souligne le dirigeant de Cultimer, qui pointe l’absence d’aide des pouvoirs publics.

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À Dakhla, huit producteurs exploitent une zone de 63 hectares. Aux côtés de Cultimer, le groupe Azura a pris position, à travers sa filiale Ostréiculture Dakhla, comme les entreprises TAT et Seacom. Mais la filière souffre d’un manque de perspectives, le secteur national de la restauration constituant son principal débouché.

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Pourtant, lorsqu’il s’est lancé dans cette activité, Rachid Kandy nourrissait un tout autre objectif, celui de vendre aux ostréiculteurs français des huîtres en demi-élevage, prégrossies dans les eaux marocaines pour qu’elles achèvent leur croissance en France. « À Dakhla, l’environnement est propice au développement rapide des huîtres, élevées en un an contre trois en moyenne en France. Une croissance accélérée dont pourraient profiter les ostréiculteurs français », estime-t-il.

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Las, ce projet n’a toujours pas abouti, alors que les huîtres de Dakhla ont obtenu l’agrément zoosanitaire des autorités marocaines dès 2010. « Cette situation est d’autant plus incompréhensible que les ostréiculteurs français ont recours à des huîtres en demi-élevage importées : elles viennent d’Irlande », soupire Rachid Kandy.

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