La ligne de défense de Miloud Tounzi

Publié le 13 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

L’un des mystères de l’affaire Ben Barka, l’opposant marocain enlevé à Paris le 29 octobre 1965, porte sur l’identité du fameux Chtouki, qui apparaît à plusieurs reprises dans les préparatifs du kidnapping. Le juge français Patrick Ramaël, qui a repris le dossier, est parvenu à l’identifier grâce à une analyse graphologique : il s’agit de Miloud Tounzi, qui appartenait au Cab 1, les services secrets marocains de l’époque. Le juge a ensuite entrepris des démarches auprès de Rabat pour l’entendre. Mohamed Bouzoubaa, le ministre de la Justice – qui, soit dit en passant, est membre de l’USFP, le parti fondé par Ben Barka -, ayant déclaré qu’il ne voyait pas d’inconvénient à ce que l’ancien agent Tounzi puisse coopérer avec la justice française, on a pu croire qu’on allait enfin savoir toute la vérité sur l’affaire. Rien n’est moins sûr. Miloud Tounzi a l’intention de s’abriter derrière une ligne de défense qui ne manque pas d’ingéniosité. Il va reconnaître qu’il était chargé au Cab 1 de contrôler les opposants et que, à ce titre, il a effectivement organisé la surveillance de Ben Barka pendant ses déplacements entre, notamment, Le Caire, Genève et Paris. Tout en affirmant qu’il n’avait pas pour autant participé à l’enlèvement.

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