[Édito] Gabon : quand Ali Bongo Ondimba fait place nette

Déçu par leur manque d’efficacité ou de loyauté, le président gabonais a évincé la plupart de ses proches au Palais et au sein du gouvernement. Un changement d’ère qui profite à son fils aîné, Noureddin Bongo Valentin.

Le chef de l’État Ali Bongo Ondimba © Présidence du gabon

Le chef de l’État Ali Bongo Ondimba © Présidence du gabon

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Publié le 20 mars 2021 Lecture : 2 minutes.

Boulevard triomphal à Libreville, Gabon. © Runkel/Robertharding/ANDBZ/ABACA
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Gabon : retour aux fondamentaux

À l’heure où l’économie est fragilisée par la crise du Covid-19, le président Ali Bongo Ondimba ne veut plus protéger une classe politique qu’il a promue et qu’il juge peu soucieuse de l’intérêt du pays.

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Libreville, mi-mars. Hôtels fermés, restaurants au ralenti, couvre-feu toujours en vigueur et masques de rigueur. La pandémie de Covid-19 est prise très au sérieux. Dès l’arrivée à l’aéroport, prise de température et vérification des tests PCR effectués avant l’arrivée sur le sol gabonais. Puis un autre, obligatoire, réalisé dès les formalités de police accomplies. En ville, le port du masque s’est généralisé. Comme les embouteillages qui paralysent le bord de mer aux heures de pointe.

Sur le plan politique, en revanche, c’est le calme plat. Les tensions nées de la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba (ABO) en août 2016 puis de son AVC, survenu fin octobre 2018, sont un lointain souvenir. Jean Ping, le leader de l’opposition, a disparu des écrans radar ; Zacharie Myboto prend sa retraite et Guy Nzouba-Ndama se fait discret. Reste Alexandre Barro-Chambrier, le plus jeune d’entre eux, dont on imagine qu’il prépare la présidentielle de 2023.

Dilapidation et luttes de clans

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