Mahindra creuse son sillon en Afrique

Le constructeur indien Mahindra connaît une forte croissance sur le continent, tirée par ses ventes de tracteurs.

Dans une usine du groupe, à Zaheerabad, dans l’État de l’Andhra Pradesh. © AFP

Dans une usine du groupe, à Zaheerabad, dans l’État de l’Andhra Pradesh. © AFP

Publié le 16 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

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Agriculture : révolution de palais

Sommaire

« Le fait que nous organisions notre conférence annuelle ici, au Cap, montre bien l’importance que nous accordons au continent », déclarait Anand Mahindra en décembre 2013. Le président du puissant conglomérat indien s’adressait, entre autres, aux 500 manageurs de Mahindra accourus du monde entier jusqu’en Afrique du Sud. « Nous encourageons les responsables des différentes activités du groupe à évaluer les opportunités qui existent ici. La région a un énorme potentiel économique. »

Présent dans plus de quarante pays sur la planète, le poids lourd indien (16,2 milliards de dollars, soit 11,8 milliards d’euros, de chiffre d’affaires en 2013) s’est déployé au cours des huit dernières années dans une vingtaine de pays africains, dans des domaines aussi variés que l’automobile, l’aéronautique et… l’agriculture.

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Chaînes de montage

Nous sommes l’un des rares producteurs de tracteurs au monde à avoir mis en place des chaînes de montage en Afrique
explique un responsable de Mahindra

Numéro un mondial depuis 2008 en nombre de tracteurs vendus (plus de 214 000 par an), Mahindra possède aujourd’hui des usines d’assemblage au Tchad, au Mali, au Ghana et au Nigeria (qui ont vendu 450 tracteurs en 2013), et envisage d’en ouvrir prochainement une en Algérie.

« Nous sommes la seule compagnie indienne dans ce domaine et l’un des rares producteurs de tracteurs au monde à avoir mis en place des chaînes de montage en Afrique », explique à Jeune Afrique Sanjay Jadhav, responsable des affaires internationales pour l’équipement agricole au sein du conglomérat.

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« Pour cette activité, les investissements ont été réalisés par nos distributeurs ou par les gouvernements [des pays où Mahindra est implanté], ajoute Jadhav. Nous avons apporté notre pierre à l’édifice en partageant notre technologie et nos conseils, ce qui a permis d’améliorer les compétences locales, la croissance agricole et bien sûr de créer de l’emploi. » En huit ans, Mahindra a créé plus de 1 000 emplois locaux via son réseau d’importateurs, de distributeurs et d’opérations de manutention.

Moteurs

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Bien évidemment, le groupe indien y trouve aussi son compte. Au cours de l’année fiscale 2012-2013, il a enregistré une croissance d’environ 20% de son activité africaine.

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Et si pour l’heure le continent n’absorbe qu’environ le quart de ses exportations totales de tracteurs, soit un peu plus de 3 000 véhicules, Mahindra veut rapidement doubler ce chiffre. Pour y parvenir, il compte sur le lancement de nouveaux produits, ainsi que sur l’élargissement de son réseau de distribution, notamment au Maroc, en Afrique du Sud, au Soudan, au Kenya et au Bénin.

Conseils

En Afrique comme ailleurs, augmenter la production de tracteurs n’est cependant pas le seul but du groupe. « Nous nous intéressons également à l’enrichissement de toute la chaîne agricole. Nous testons par exemple les sols via l’utilisation de pesticides, la micro-irrigation et la mécanisation », insiste le responsable des activités agricoles. L’objectif ? Fournir des solutions et des conseils aux agriculteurs pour les aider à accroître leurs rendements en ayant recours à de bonnes pratiques.

À cette fin, l’entreprise a créé en Inde l’initiative Mahindra Samriddhi, qui vise à diffuser, au travers de 163 centres présents dans 15 États du pays, des technologies agricoles innovantes. Un modèle qui n’existe pas encore en Afrique, mais que le groupe indien pourrait bientôt exporter…

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