Présidentielle en Centrafrique : un si dangereux bras de fer
À quelques jours de la présidentielle et des législatives, la tension est montée d’un cran entre le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, et ses adversaires. Les observateurs redoutent que les groupes armés ne parviennent à faire dérailler le processus.
![Le président Faustin-Archange Touadéra, candidat à un second mandat, lors d’un meeting à Bangui, le 19 décembre 2020. © ALEXIS HUGUET / AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/12/22/jad20201222-ass-centrafrique.jpg)
Le président Faustin-Archange Touadéra, candidat à un second mandat, lors d’un meeting à Bangui, le 19 décembre 2020. © ALEXIS HUGUET / AFP
N’aura-t-il fallu que quelques jours, entre le 15 et le 20 décembre, pour sonner le glas d’élections centrafricaines que l’on espérait relativement apaisées ? Quelques mots émanant d’une source sécuritaire incitaient en tout cas au pessimisme. « Se préparer à une détérioration rapide à Boali [nord-ouest de la capitale] et à Bangui », expliquait laconiquement un message transmis, le 17 décembre, à plusieurs autorités diplomatiques. La suite de l’avertissement n’était guère plus encourageante, la source en question invitant ses interlocuteurs à se préparer à une « hibernation » dans la capitale, transformée dans ce scénario en camp retranché.
Ce mardi, la tension était encore à son comble. L’armée effectuait des patrouilles dans la capitale et à ses principaux points d’accès. À Mbaïki, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bangui, des échanges de tirs avaient été entendus dimanche 20 décembre, tout comme à Bossembele deux jours plus tôt. Les Forces armées centrafricaines (FACA), assistées de soldats russes et rwandais venus en renfort, y faisaient face aux groupes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), née le 17 décembre de la fusion du mouvement 3R d’Abbas Sidiki, de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa, du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam et des mouvements anti-balaka de Maxime Mokom et de Dieudonné Ndamaté.
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