Centrafrique : Danièle Darlan, une « dame de fer » à la tête de la Cour constitutionnelle
Juriste de formation, Danièle Darlan, première femme à la tête de la Cour constitutionnelle centrafricaine, dirige depuis plus de trois ans l’institution d’une main de fer.
Dans son vaste bureau de la cité des 14 villas, à Bangui, les sonneries de ses trois téléphones ne cessent de retentir. « Je suis très sollicitée », sourit Danièle Darlan. Sa petite taille et sa voix fluette ne trompent plus personne en Centrafrique. Le caractère coriace de la présidente de la Cour constitutionnelle y fait trembler toute la classe politique, des cercles du pouvoir à l’opposition.
De fait, Danièle Darlan, 68 ans, est à l’origine de plusieurs décisions cinglantes. Dernière en date : l’éviction tonitruante de l’ancien président centrafricain François Bozizé de la course à la présidentielle, dont le premier tour est prévu le 27 décembre malgré les vives tensions politiques et sécuritaires. Comme Bozizé, d’autres impétrants ont vu leur candidatures invalidée, et certains n’ont pas manqué de l’interpréter comme la marque d’une certaine partialité. « Il est évident que la décision d’invalider nos candidatures ne vient pas de Danièle Darlan mais du pouvoir », s’offusque Bertrand Bali Kemba, dont la candidature à la présidentielle a elle aussi été retoquée.
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