HuagongS, HuaqiaoS et HuayiS
Les Chinois donnent à leurs ressortissants ayant immigré en Afrique des appellations différentes. Les huagongs sont des paysans sans terres ou citadins sans emploi, venus travailler comme coolies dans les exploitations ou sur les chantiers coloniaux. Arrivés au tournant du XXe siècle, beaucoup sont revenus en Chine à l’issue des travaux. C’est le cas par exemple des Chinois venus travailler dans les mines du Transvaal en Afrique du Sud. Les huaqiaos, quant à eux, regroupent tous les migrants venus pour convenance personnelle ou familiale. « Cette communauté a été récupérée par les nationalistes chinois, Pékin les considérant comme une partie intangible de la nation. En retour de la protection accordée par la Chine à tout ressortissant hors du territoire national, ces derniers se devaient de rester loyaux à la mère patrie », explique Ronan Morin-Allory, auteur d’une étude récente de la présence économique chinoise en Afrique. Enfin, on appelle les huayis tous les descendants des Chinois qui ont pris la nationalité des pays d’accueil, qu’ils soient nés en Chine ou non. Ils ne doivent donc plus être considérés comme huaqiaos.
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