Entre deux mondes
Publié le 13 novembre 2006 Lecture : 1 minute.
« Bien que l’Afrique soit très éloignée de la Chine, elle est considérée comme une proche voisine dans le cur des dirigeants et du peuple chinois. » Au cours du récent sommet Chine-Afrique comme lors des voyages sur le continent des autorités chinoises, une certaine proximité entre les deux régions a été mise en avant. Alors qu’en apparence tout les éloigne. Géographiquement, c’est évident : la distance entre Dakar et Pékin est double de celle d’Alger au Cap (7 000 km environ). Et si la Chine, quatrième plus grand pays au monde par la superficie, après la Russie, le Canada et les États-Unis, est assez grande pour être comparée à un continent, ce dernier se situe nettement plus au Nord (entre 17° à 54° degré de latitude nord).
S’ensuivent des différences notoires de climat, même si les deux « continents » ont en commun d’en connaître une grande variété sur leurs territoires. Les régimes vont de typiquement tropical à aride et chaud en terres africaines et de subtropical à aride et glacial en Chine, chacun imposant sa marque sur les paysages, l’agriculture et, par conséquent, la répartition des hommes. Pour les mêmes raisons, Chine et Afrique présentent un grand nombre d’écosystèmes uniques au monde, mais très différents entre eux. Des données chiffrées permettent d’illustrer d’autres points de comparaison entre les continents africain et « chinois ». Certes, assimiler la Chine à un continent est un non-sens géographique. Mais pas au regard de l’histoire : pendant des siècles, son immense territoire a été protégé des conquêtes par voie terrestre et ne pouvait être pénétré que depuis la mer Tout comme l’Afrique.
Aujourd’hui de grandes différences entre les deux régions subsistent, notamment dans le domaine économique. Si l’Afrique affiche un taux de croissance supérieur à 5 %, la croissance chinoise est deux fois plus rapide, et le pays double son PIB tous les huit ans. Ce qui signifie qu’au fil du temps les écarts vont se creuser encore plus.
