La Mauritanie renégocie une plus-value sur la concession du port de Nouakchott

Face au risque d’une annulation du contrat signé sous l’ancienne présidence, l’exploitant de l’infrastructure a revu à la hausse de plusieurs centaines de millions de dollars les recettes prévues pour le gouvernement.

Le port de Nouakchott, avant le début des travaux. © Lee Gottemi pour JA

Le port de Nouakchott, avant le début des travaux. © Lee Gottemi pour JA

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 22 décembre 2020 Lecture : 2 minutes.

Après trois mois de rudes négociations, la Mauritanie et la société Arise Mauritania ont signé fin novembre un avenant au contrat de concession du 19 septembre 2018 confiant pour trente ans à cette société la construction et l’exploitation du nouveau port à conteneurs et à hydrocarbures de Nouakchott.

En effet, la Commission d’enquête parlementaire (CEP) chargée d’étudier la gestion de la décennie de présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz (2009-2019) avait publié, le 26 juillet dernier, un rapport dans lequel elle avait mis en cause la validité de cette concession en raison de l’octroi à Arise « d’avantages fiscaux préjudiciables à la Mauritanie ».

Doute sérieux quant à la pertinence du choix

Liberté tarifaire incontrôlée et « circuits administratifs accélérés et bâclés » lui faisaient dire que ces « circonstances exceptionnelles jettent un doute sérieux sur la pertinence du choix de ce projet et sur l’importance des retombées financières pour le pays ». 

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