Constat d’échec
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La libéralisation de la filière cacao en Côte d’Ivoire a été un « échec ». Ce n’est ni le représentant d’une ONG altermondialiste, ni l’un des planteurs en grève à la mi-octobre qui le dit, mais le ministre ivoirien du Plan en personne, Paul Bouabré, qui a appelé à « une réforme » et à une « réduction des structures budgétivores ». Créée en 1964, la Caistab était chargée de la commercialisation et de la stabilisation des prix du cacao et du café. Cette organisation a permis à la Côte d’Ivoire de devenir le premier producteur mondial de fèves avec 40 % de parts de marché. En 1999, cet établissement public est remplacé par trois structures distinctes : l’Autorité de régulation du café et cacao (ARCC), la Bourse du café et du cacao (BCC) et le Fonds de régulation et de contrôle (FRC). Quant aux producteurs, ils se regroupent au sein du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (FDPCC). Résultats : sur fond de crise politique, la qualité diminue et les exportations depuis les ports d’Abidjan et de San Pedro reculent, tandis que des milliers de tonnes de fèves prennent le chemin du Ghana. Pour la campagne 2005-2006, les volumes exportés ont atteint 837 000 tonnes, soit une baisse de 10 000 tonnes par rapport à la saison précédente. Explication : le prix d’achat en Côte d’Ivoire est de 0,55 dollar le kilo, contre 1 dollar au Ghana. Certains producteurs préfèrent donc désormais traverser la frontière pour vendre leur récolte.
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