Ce que devrait gagner Mabanckou
Avec son Renaudot, Alain Mabanckou a gagné un repas au restaurant Drouant. C’est tout. Comme le Goncourt (qui donne droit à un chèque de 10 euros) ainsi que le Médicis et le Femina, ce prix est essentiellement honorifique. C’est demain, avec les ventes qui s’ensuivront, que l’auteur pourra compter ses sous. Un Goncourt fait vendre en général au moins 300 000 exemplaires. Pour le Renaudot, les chiffres ne sont pas non plus négligeables. Si Assam, de Gérard de Cortanze, primé en 2002, n’a « fait » qu’un peu plus de 45 000 exemplaires, Suite française d’Irène Némirovsky, Renaudot 2004, a totalisé 280 000 exemplaires, alors que Les Âmes grises de Philippe Claudel, couronné l’année précédente, dépassait les 240 000. Quant à Ahmadou Kourouma, lauréat du prix en 2000 et mort en décembre 2003, il n’a guère pu profiter du succès d’Allah n’est pas obligé qui a dépassé les 200 000 exemplaires. On ne voit pas pourquoi le livre de Mabanckou ne se vendrait pas aussi bien que celui de son aîné ivoirien. Ce qui devrait lui rapporter au moins 300 000 euros.
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