Trois questions à Oumar Hamadoun Dicko

Publié le 14 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

Du 13 au 17 octobre se tient à Bamako le Forum de la diaspora malienne. Oumar Hamadoun
Dicko, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, s’explique sur cette manifestation.
J.A.I. : Quel est l’objectif de ce Forum ?
O.H.D. : Il doit permettre aux représentants des quelque 4 millions de nos compatriotes vivant hors du Mali d’examiner, avec le gouvernement, les moyens de structurer la diaspora malienne, de lui permettre d’accéder à la propriété au Mali et de saisir les opportunités d’investissement au pays. Nous voulons également répertorier nos compétences à l’extérieur, impliquer nos universitaires et chercheurs et nous enrichir de l’apport des
Maliens issus de la deuxième et de la troisième générations de l’émigration.
J.A.I. : Comment vivez-vous la crise en Côte d’Ivoire, où on compterait 1 million de Maliens ?
O.H.D. : La débandade que certains redoutaient n’a pas eu lieu. Seules 25 000 personnes ont eu recours au dispositif de retour volontaire mis en place par le gouvernement malien, et un nombre à peu près équivalent de ressortissants est revenu au pays par ses moyens propres. Certains nous ont envoyé des doléances, mais les Maliens sont présents depuis de longues années en Côte d’Ivoire, et continuent à s’y sentir bien.
J.A.I. : Comment est gérée la question des immigrés clandestins avec la France ?
O.H.D. : Nous disons à tous les Maliens de respecter la législation française. Mais, au-delà du droit, la question des immigrés dits clandestins pose un problème humanitaire que l’on ne peut résoudre par des expulsions. L’accord de codéveloppement signé il y a cinq ans entre la France et le Mali est un début de solution. Il intègre un système d’aide au retour, et favorise les échanges de compétences, qui visent à faire bénéficier le pays d’origine de l’expertise de la diaspora. Enfin, nous étudions la question des immigrés
des deuxième et troisième générations, qui reflètent l’identité des deux pays, et doivent pouvoir choisir lequel servir.

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