Situation « très critique »

Constat sans complaisance de la Banque mondiale et du FMI.

Publié le 13 octobre 2003 Lecture : 1 minute.

Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont débattu, lors de leurs assemblées annuelles, qui se sont tenues du 20 au 24 septembre à Dubaï, un des sept Émirats arabes unis, de l’avenir de la planète, et en particulier de celui du monde arabe. C’est la première fois depuis 1946 que la grand-messe des institutions de Bretton Woods se déroule dans un pays arabe.
Comme pour annoncer la couleur, et éviter aussi toute accusation de complaisance, le FMI et la Banque ont multiplié depuis trois mois les rapports et les conférences de presse sur la situation « très critique » des pays de la région. Aucun État n’a été nommément cité, mais tous les sujets qui fâchent ont été évoqués : mauvaise gouvernance (le monde arabe se classe au dernier rang mondial), chômage (15 % des actifs), mise à l’écart des femmes, inégalités sociales, absence de libertés individuelles, manque d’ouverture sur l’extérieur… Les rapports ont été, fait inédit, publiés également en langue arabe (nouveaux sites Internet de la Banque et du Fonds lancés le 19 août).
La région devra, pour s’en sortir, créer 100 millions d’emplois en vingt ans et associer les citoyens à la gestion de leur cité. Il ne suffit plus d’assurer la santé, l’eau, le pain et l’électricité, écrit la Banque dans son rapport sur la bonne gouvernance, « il faut respecter l’intégrité, les droits et les besoins de chacun ». La participation de toutes et de tous à la vie économique et politique ferait gagner, selon elle, 1,7 point de croissance par an. Pour 1995-2002, le taux de croissance annuel moyen aurait ainsi été de 5,1 % au lieu de 3,4 %. Pour l’ex-ministre koweïtien des Finances, Abdellatif el-Hamad, c’est le pétrole qui a incité la plupart des pays arabes (du Golfe) à travailler moins et à importer plus de main-d’oeuvre étrangère.

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