Quand la mort est évitable
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Dans le monde, en particulier dans les pays développés, la mortalité est en baisse constante grâce, essentiellement, à l’amélioration de la couverture médicale et aux avancées techniques de la médecine. Ainsi, en France, le taux de mortalité est tombé à 9 ä en 2002. Il était de 20 ä en 1900, et encore de 12,7 ä en 1950. Encore faut-il savoir qu’un grand nombre de décès pourraient être évités. Comme le rappelle le professeur Claude Got dans le numéro de septembre de Population et Sociétés, le bulletin de l’INED (Institut national d’études démographiques), une centaine de milliers de morts sont provoquées chaque année par le tabac (environ 65 000 décès), l’alcool (45 000) et les accidents de la route (8 000).
Si les maladies induites par le tabagisme, à commencer par le cancer du poumon, sont responsables d’un nombre croissant de décès, les pathologies liées à l’alcool, notamment la cirrhose du foie, sont en régression. C’est que, depuis une quarantaine d’années, la consommation d’alcool est en baisse constante. Mais l’évolution de la mortalité due aux accidents de la route est encore plus instructive. Après la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès a connu une croissance linéaire. Jusqu’à ce qu’en 1973 soient prises des mesures pour limiter la vitesse et obliger les automobilistes à porter une ceinture de sécurité. Résultat : alors qu’on comptait plus de 16 000 tués en 1972, ce chiffre est tombé à 12 000 en 1979 et à 10 000 en 1989. Conclusion : l’adoption de dispositions contraignantes a été décisive. En ira-t-il de même demain pour le tabac ?
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