Présidentielle au Niger : le pays dans l’attente des résultats

Le vote s’est déroulé dans le calme, dimanche 27 décembre. Les premières estimations pour la présidentielle sont attendues lundi.

Le candidat Mohammed Bazoum, dans un bureau de vote de Niamey lors de la présidentielle du 27 décembre 2020. © DR / M. Bazoum

Le candidat Mohammed Bazoum, dans un bureau de vote de Niamey lors de la présidentielle du 27 décembre 2020. © DR / M. Bazoum

Publié le 28 décembre 2020 Lecture : 2 minutes.

7,4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce 27 décembre dans le pays (sur 23 millions d’habitants). Le dépouillement a commencé dans des bureaux de Niamey en début de soirée, dès dimanche soir.

Selon la Céni, les résultats pourraient être connus d’ici à mercredi, jeudi au plus tard. Mais les premières estimations nationales pour la présidentielle sont attendues dès ce lundi.

la suite après cette publicité

Aucun « incident grave » n’avait été recensé dans le pays par la commission électorale dans la soirée.

« Quel que soit le vainqueur, la victoire appartiendra au peuple nigérien. C’est un jour spécial pour le Niger qui va connaître pour la première fois de son histoire une alternance démocratique », a souligné le président sortant Mahamadou Issoufou, après avoir voté à l’hôtel de ville de Niamey.

Objectif « coup K.O. » pour Bazoum

Mahamadou Issoufou a également rappelé que c’était la première élection à laquelle il ne participait pas depuis trente ans. Après dix ans passés au pouvoir, il espère passer le témoin à son bras droit Mohamed Bazoum. À 60 ans, le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) est donné favori du scrutin, pour lequel 30 candidats au total étaient en lice.

la suite après cette publicité

« Je demande aux militants de sortir encore plus nombreux pour assurer notre victoire, comme (pour les élections municipales et régionales) le 13 décembre », a dit l’ancien ministre de l’Intérieur, qui vise un succès dès le premier tour à ce scrutin présidentiel couplé à des législatives – ce qui serait une première dans le pays.

« Il est encore très tôt, mais le coup K.O. est fort possible », a confié lundi un cadre du PNDS à Jeune Afrique.

la suite après cette publicité

Accusations de corruption

« Une élection à un seul tour n’est pas possible », a rétorqué l’ancien ministre des Affaires étrangères Ibrahim Yacouba après avoir voté dans son village de Birnin-Lokoyo (Sud-Ouest), qui affirme avoir vaincu le parti au pouvoir dans les fiefs électoraux de sa formation, le Mouvement patriotique nigérien.

« Ils (les gens du pouvoir) savent très bien que l’état de santé de leur parti et le niveau de frustration des Nigériens empêchent toute perspective de faire un « coup K.O. ». Cette campagne a été massivement corrompue par l’argent du parti au pouvoir. Ce processus corrompu peut impacter les résultats », a-t-il dénoncé.

Le candidat de l’opposition pour la présidentielle affirme également que son parti est en train de compiler des cas de fraude constatés par ses militant dans des bureaux de vote.

Dans le bureau Cité Député de Niamey, des opposants ont ainsi fait part de « l’achat de consciences ». « Tu appelles un numéro. Tu dois jurer sur le Coran que tu as voté pour Taraya (PNDS, parti au pouvoir) et on te fait un transfert de 1 000 F CFA », soit 1,5 euro, accuse l’un d’entre eux, sous couvert de l’anonymat.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires