ils nous ont quittés

Mfon Essien. Née à Ikot Ekpene, au Nigeria, Mfon Essien a grandi à Baltimore, aux États-Unis. Elle a commencé sa carrière comme portraitiste, avant de mettre en scène son propre corps. Un travail qu’elle poursuivra et poussera jusqu’à la dernière extrémité, après qu’on lui eut découvert un cancer du sein en phase terminale, en 1998. Mfon est décédée trois ans plus tard, à l’âge de 34 ans.

Seydou Keita. Né en 1921, ébéniste de formation, Seydou Keita se lance dans le métier en 1949 en installant son studio chez lui. En 1962, il devient photographe pour la Sûreté nationale, poste qu’il occupe jusqu’en 1977. Mais ce n’est qu’au début des années 1990 que son oeuvre – kaléidoscope superbe de la société bamakoise – est révélée au public. Il est, lui aussi, décédé en 2001.

Van Leo. Levon Boyadjian est né en 1921, à Jihane, en Turquie, de parents arméniens. Dès 1924, sa famille s’installe en Égypte, d’abord à Zagazig, puis au Caire. C’est là que Van Leo fera carrière, immortalisant des milliers de Cairotes, dans son studio de l’avenue Fouad, en leur donnant des airs hollywoodiens. Décédé en 2002, Van Leo a fait don de toute son oeuvre à l’Université américaine du Caire.

Mohamed Dib. Né à Tlemcen, instituteur, comptable, interprète, journaliste, romancier, poète, Mohamed Dib a exercé différents métiers en Algérie avant de s’installer en France, en 1959. Les photographies prises en 1946 à Tlemcen, alors qu’il a 26 ans, portent un regard plein de tendresse sur sa famille et sa ville. Mohamed Dib est décédé en mai 2003.