GSM : les Français raflent la mise
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A première vue, les trois consortiums qui ont décroché le premier marché des réseaux de téléphonie mobile irakiens sont arabes : l’égyptien Orascom, auquel sont associés, en Irak, des privés jordaniens et irakiens, et les koweïtiens Atheer Tel et Asia Cell. Mais par le jeu des alliances et de la sous-traitance, ce sont en fait les firmes de trois grandes puissances, États-Unis, Royaume-Uni et France, qui profitent le plus de ces marchés issus d’un appel d’offres international.
Grands gagnants, les Français. D’abord parce qu’Orange, la filiale de téléphonie mobile de France Télécom, est présente dans le capital d’Orascom, qui a remporté le marché de Bagdad et du Centre. Ensuite parce que c’est l’équipementier français Alcatel qui construira, avec l’américain Motorola, le réseau d’Orascom. La compagnie américaine MCI (ex-Worldcom) a obtenu du Pentagone un lot de consolation avec la construction d’un petit réseau de téléphonie mobile GSM qui sera utilisé exclusivement à Bagdad par les troupes américaines et les organisations humanitaires. Les Britanniques, quant à eux, sont présents dans le capital et la gestion des deux compagnies koweïtiennes qui contrôlent Atheer Tel et Asia Cell : MTC, la filiale koweïtienne de Vodafone, est l’un des actionnaires d’Atheer Tel, qui doit couvrir le sud de l’Irak. MTC opère déjà un réseau GSM réservé aux troupes britanniques dans le sud de l’Irak. Asia Cell, qui opérera le réseau de la région Nord, est contrôlée par l’opérateur koweïtien Watanya, lui-même lié à des groupes britanniques et géré par un Britannique.
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