Côte d’Ivoire : attaque meurtrière contre des militaires près de la frontière avec le Burkina

Un soldat ivoirien a été tué dans une attaque menée par un groupe armé non identifié à Koguienou, dans le nord-ouest du pays.

Des soldats des forces spéciales ivoiriennes, lors d’un défilé militaire en 2015 (illustration). © REUTERS/Luc Gnago

Des soldats des forces spéciales ivoiriennes, lors d’un défilé militaire en 2015 (illustration). © REUTERS/Luc Gnago

Publié le 31 décembre 2020 Lecture : 1 minute.

Deux éléments isolés des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes (FDS), qui étaient en patrouille à moto, ont été la cible d’une attaque, dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 décembre. Les militaires ont essuyé des tirs alors qu’ils se trouvaient à 4 kilomètres du poste frontière de Koguienou, dans le département de Doropo, dans le nord du pays.

Des « coupeurs de route » ?

L’attaque s’est produite dans une zone agricole. Les soldats patrouillaient dans un champ d’anacarde sur les pistes habituellement empruntées par les trafiquants qui font de la contrebande entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

la suite après cette publicité

« Il semble que ce soit des coupeurs de route qui ont ouvert le feu sur ces éléments des FDS qui étaient alors isolés, a précisé à Jeune Afrique une source sécuritaire sous couvert d’anonymat. Aucun poste frontière n’a été attaqué. »

Un « ratissage de la zone » est en cours et une enquête a été ouverte, a affirmé la même source, qui précise que la piste terroriste n’est, pour l’heure, pas la thèse privilégiée. En cette période de fêtes de fin d’année, une recrudescence de la criminalité transfrontalière est en revanche redoutée par les autorités des deux pays.

Le spectre de Kafolo

Cette région frontalière fait cependant l’objet d’une surveillance particulière de la part des autorités ivoiriennes et burkinabè, en particulier depuis l’attaque, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin, de la base militaire de Kafolo, située à une soixantaine de kilomètres à l’ouest.

Si elle n’a jamais été formellement revendiquée, cette attaque – qui avait fait 12 morts et 8 blessés, dont deux graves, chez les militaires ivoiriens – , aurait été menée par des jihadistes en représailles à l’opération « Comoé », conduite du 11 au 24 mai, qui avait abouti à la destruction de plusieurs de leurs bases mobiles situées en territoire ivoirien.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires