Bush s’entête
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George W. Bush l’a une nouvelle fois martelé, le 3 octobre, sur la pelouse de la Maison Blanche : « Saddam Hussein a tenté de tromper la communauté internationale » et il a « clairement violé la résolution 1441 du Conseil de sécurité » concernant ses programmes d’armements interdits. Il représentait donc « une menace pour le monde ». Conclusion : les États-Unis ont eu raison d’entrer en guerre contre lui.
Les belles certitudes du président américain se fondent sur le « compte-rendu préliminaire » du Groupe d’inspection en Irak (ISG), que dirige David Kay, un ancien conseiller spécial de la CIA. Constitué à l’initiative de l’administration Bush, l’ISG dispose de 1 200 hommes (américains, britanniques et australiens) chargés d’établir la preuve que l’Irak disposait, en mars 2003, d’armes de destruction massive. Ce que la Commission de contrôle onusienne dirigée par le diplomate suédois Hans Blix n’était jamais parvenue à faire.
Après trois mois d’intenses recherches, les enquêteurs ont découvert un « réseau de vingt-quatre laboratoires aptes à poursuivre la recherche dans le domaine biologique » (ce qui, bien sûr, ne signifie pas qu’ils l’aient fait) et quelques fioles de toxines botuliniques dans le réfrigérateur d’un scientifique irakien. C’est tout ? Oui, c’est tout, mais rassurez-vous : Bush va demander au Congrès une rallonge budgétaire de 600 millions de dollars afin de poursuivre les recherches. On ne sait si le raïs irakien menaçait vraiment l’avenir de la planète, mais une chose est sûre : le président américain, lui, se moque du monde.
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