Blois, le Davos des historiens

Publié le 13 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

C’e n’est rien de moins que la plus grande manifestation française consacrée entièrement à l’histoire qui se tient à Blois, à quelque 150 kilomètres de Paris, du 16 au 19 octobre. Grâce à l’ancien maire, Jack Lang, qui a lancé ce rendez-vous annuel en 1998, la ville choyée par François Ier est aujourd’hui à l’histoire ce que Saint-Dié est à la géographie ou Angoulême à la bande dessinée. Au nombre des parrains de la manifestation, plusieurs médias de renom comme Libération, L’Express, RFI et… La Revue de « l’intelligent » éditée par le Groupe Jeune Afrique.

Chaque année, un thème est privilégié : « Les utopies » en 2000, « L’étranger » en 2002. Pour la sixième édition, les organisateurs ont choisi l’Afrique. Parmi les 350 personnalités et intellectuels qui seront au rendez-vous, l’ancien président Abdou Diouf, aujourd’hui secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, l’ex-première dame du Mali Adame Ba Konaré, Hervé Bourges, actuellement président du Comité d’organisation de « L’année de l’Algérie en France », le chercheur Yves Coppens, les écrivains André Brink et Françoise Chandernagor, les cinéastes Férid Boughedir et Abderrahamane Sissako et, bien sûr, tout ce que l’université compte comme spécialistes du continent africain.

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Blois, c’est d’abord un grand salon du livre : 150 exposants, des plus grandes maisons aux éditeurs régionaux, issus de l’ensemble de l’aire francophone, seront de la partie cette année.
Mais, outre un cycle de cinéma, de nombreuses rencontres professionnelles, des expositions consacrées à l’Afrique du Sud et à l’imagerie d’Épinal, le public se verra aussi proposer un important programme de rencontres autour de l’actualité, qu’il s’agisse de l’après-guerre en Irak, des relations entre islam et laïcité, du statut de puissance impériale des États-Unis, jusqu’à la question des retraites et la nouvelle donne démographique. Le clou de la manifestation sera toutefois la série de débats centrés sur l’Afrique. Y seront abordés des sujets aussi divers que les frontières, les minorités ethniques, le christianisme et l’islam, les villes, l’art contemporain, la mondialisation…

En fait, c’est tout Blois qui, l’espace de quatre journées, vivra à l’heure africaine, puisque les débats se poursuivront dans quatre cafés de la ville tandis que plusieurs restaurants inscriront à leur carte des plats africains.

Pour plus d’informations : 33 (0) 2 54 56 09 50 ou www.rdv-histoire.com

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