Sommet des anciens

Publié le 14 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Les temps changent. On meurt de moins en moins au pouvoir en Afrique. À preuve : la vingtaine d’invités à la rencontre des anciens chefs d’État, du 6 au 8 juin, à Bamako. Quinze d’entre eux ont répondu présents, tous élus démocratiquement, ayant accepté l’alternance ou n’ayant eu de cesse, une fois à la « retraite », de contribuer à l’édification d’un État de droit : Nicéphore Soglo (Bénin), Ketumile Masire (Botswana), Antonio Mascarenhas Monteiro (Cap-Vert), Dawda Kairaba Jawara (Gambie), Jerry Rawlings (Ghana), Amos Sawyer (Liberia), Albert Zafy (Madagascar), Joaquim Chissano (Mozambique), Sam Nujoma (Namibie), Mahamane Ousmane (Niger), Yakubu Gowon (Nigeria), Manuel Pinto da Costa et Miguel Trovoada (São Tomé e Príncipe), Sadiq el-Mahdi (Soudan) et Ali Hassan Mwinyi (Tanzanie). Parmi les grands absents : Alpha Oumar Konaré, Abdou Diouf et Nelson Mandela, qui n’ont pu se rendre à Bamako pour des raisons de calendrier.

Dans un continent ravagé par les conflits, la pauvreté et les maladies, les anciens présidents démocrates représentent une « ressource énorme », souligne Chris Fomunyoh, directeur pour l’Afrique du National Democratic Institute (NDI), une ONG américaine à l’origine de l’initiative. D’ailleurs, certains sont déjà engagés dans des missions de médiation ou de règlements de conflits comme Chissano en Guinée-Bissau ou Mascarenhas Monteiro en Haïti, pour ne citer qu’eux. Objectif de la rencontre : permettre à ces illustres « ex » de partager leurs expériences et les encourager à poursuivre leur participation à la démocratisation du continent.
La démarche est engagée. Reste à l’institutionnaliser. À cette fin, un bureau de liaison devrait être mis en place dans les prochains mois afin d’en définir les modalités et de fixer les échéances à venir.

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