Aide « fantôme »

Quand l’APD profite aux donateurs…

Publié le 14 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Les entreprises et les consultants occidentaux sont les grands bénéficiaires… de l’aide publique au développement (APD). D’après les calculs d’ActionAid, qui a publié, fin mai, un rapport sur la question, moins de 40 % de l’APD est destinée directement à l’éradication de la pauvreté. L’ONG britannique a établi un classement des pays donateurs en fonction de « l’aide réelle » distribuée qui ne prend pas en compte : les fonds destinés à l’achat d’équipements des fournisseurs de l’État bailleur ; les annulations de dette et les sommes qui ne vont pas à la réduction de la pauvreté ; les dépenses consacrées aux services d’immigration ; le financement des consultants et de la logistique occidentale.
Sur les vingt-deux pays riches audités par ActionAid, la France est le pire des donateurs : 89 % de son APD est qualifiée de « fantôme », presque à égalité avec les États-Unis (86 %). Le pays modèle est l’Irlande (13 %). Selon les critères retenus par ActionAid, la Norvège est quarante fois plus généreuse que les États-Unis. Plus globalement, environ 40 % de l’APD est encore « liée », c’est-à-dire que les bénéficiaires ne peuvent choisir librement leurs fournisseurs.

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