L’Algérie de nouveau confrontée à la menace terroriste

Les démons des années 1990 seraient-ils de retour ? Depuis plusieurs semaines, attaques, arrestations et découvertes d’armement se multiplient, et laissent penser à une résurgence du phénomène jihadiste dans le pays.

Poursuite du ratissage dans les monts de Tipasa : Saïd Chengriha sur le théâtre des opérations. © EL WATAN

Poursuite du ratissage dans les monts de Tipasa : Saïd Chengriha sur le théâtre des opérations. © EL WATAN

Publié le 15 janvier 2021 Lecture : 4 minutes.

Le 14 janvier, à l’aube, un groupe de chasseurs de la ville de Bir El Ater, dans la wilaya de Tébessa, frontalière avec la Tunisie, se dirige vers sa zone de chasse à bord d’un pick-up. Leur véhicule saute soudainement sur une bombe artisanale actionnée à distance. L’explosion fait cinq morts et provoque l’émoi au sein de la population de cette bourgade qui a longtemps souffert du terrorisme.

Ce n’est pas la première fois que des chasseurs ou des randonneurs sont victimes de mines dans la région, généralement des bombes abandonnées pendant les années 1990. Mais c’est la première fois qu’un véhicule civil est délibérément ciblé par des terroristes depuis la fin de la décennie noire.

Quelques heures plus tard et à une trentaine de kilomètres de là, dans la wilaya de Khenchela, l’armée abat un terroriste réfugié dans une grotte. Les équipements retrouvés en sa possession – jumelles, fusil mitrailleur et radio -, indiquent qu’il était chargé d’assurer la surveillance de cette zone stratégique pour les groupes armés.

Arsenal de guerre

Une semaine plus tôt, le 7 janvier, un opérateur du 104e régiment de manœuvre opérationnelle, unité d’élite anti-terroriste de l’armée algérienne, avait déballé le long tube d’un missile antiaérien russe portatif Strela-2. C’est la première fois, en trente ans de terrorisme, qu’une telle découverte était dévoilée au public, bien que les groupes terroristes aient déjà mis la main sur ce type de missile par le passé, notamment en mars 1993, après l’attaque de la caserne de Boughezoul, au sud d’Alger.

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