RDC : quand les géants Glencore et Trafigura s’allient aux « creuseurs » illégaux

Les groupes extractifs ont décidé d’appuyer les efforts du gouvernement pour appuyer un développement minier artisanal responsable coexistant avec les sites industriels.

Projet pilote de Mutoshi (RDC), par Trafigura. © Trafigura

Projet pilote de Mutoshi (RDC), par Trafigura. © Trafigura

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 16 février 2021 Lecture : 9 minutes.

En juin 2019, la plupart des concessions des grands groupes miniers industriels installés en RDC ont été envahies par des creuseurs à la recherche de minerai de cobalt et de cuivre. Ces incursions ont entraîné un arrêt complet de la production de ces sites pendant plusieurs jours, notamment à la mine de Kamoto (dans le Lualaba), détenue majoritairement par le suisse Glencore, où 2 000 creuseurs avaient franchi les clôtures de la concession.

Sur ce site, le 27 juin 2019, l’effondrement de deux galeries percées artisanalement avait entraîné la mort de 19 creuseurs. Une semaine plus tard, les autorités faisaient intervenir l’armée pour déloger ces quelque 2 000 mineurs illégaux. Des événements similaires avaient également eu lieu à la même période dans la mine de Tenke Fungurume (TFM) de China Molybdenum, l’autre mégacomplexe minier de la région, plus à l’est, dans le Haut-Katanga.

Conflits récurrents

À la suite de ces interventions de l’armée, dans les rues de Kolwezi, la capitale provinciale du Lualaba, des centaines de creuseurs avaient manifesté leur colère contre leurs gouvernants et les compagnies, réclamant leurs propres zones minières pour subsister.

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