Banque recrute

Pour remplacer les départs à la retraite et étoffer les services opérationnels, l’institution africaine a besoin d’embaucher cent personnes par an.

Publié le 14 mars 2006 Lecture : 2 minutes.

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 1er mars, la nomination de quatre nouveaux vice-présidents et de son secrétaire général. Pour la première fois depuis la création de la Banque en 1964, ces recrutements ont été effectués après un appel à candidatures et examen d’un jury compétent : sélection, entretien, recommandation au président de la Banque, lequel consulte le conseil d’administration représentatif des 77 pays membres (53 africains et 24 européens, américains et asiatiques). Les offres d’emploi publiées fin novembre et fin décembre dans les grandes revues internationales – y compris Jeune Afrique – ont suscité l’intérêt de 543 candidat(e)s, dont les trois quarts extérieurs à la Banque. Pour la première fois aussi, un nombre appréciable de candidats non africains (plus de 150) ont répondu aux annonces. Ce qui montre l’attractivité de la Banque malgré l’écart de rémunération par rapport à la Banque mondiale (de 10 % à 5 %).
Les choix ultimes, effectués par le président Donald Kaberuka, répondent à trois critères, outre ceux de la compétence : la jeunesse (tous moins de 50 ans), la diversité géographique et le sexe Avec une innovation : la BAD compte, depuis le 6 mars, deux femmes vice-présidentes sur cinq. Il s’agit de la Soudanaise Zeïneb Bashir el-Bakri, 49 ans, chargée des opérations en Afrique de l’Ouest et du Centre (ancienne directrice du développement social à la BAD), et de la Britannico-Nigériane Arunma Oteh, 41 ans, chargée des services institutionnels (ancienne directrice de la trésorerie à la BAD). Les trois autres personnalités nommées sont : l’Américain Joseph Eichenberger, 48 ans, vice-président chargé de la planification, des politiques et de la recherche (ancien vice-président de la Banque asiatique de développement) ; le Sud-Africain Mandla Sizwe Vulindlela Gantsho, 43 ans, vice-président chargé des opérations en Afrique du Nord, de l’Est et australe (ex-directeur général de la Banque de développement d’Afrique australe) ; et le Malien Modibo Touré, 47 ans, secrétaire général de la BAD (inspecteur des finances, il était en poste au Programme des Nations unies pour le développement, Pnud).
Avec ces nominations, la direction de la Banque est quasiment au complet. Seul le vice-président en charge des finances, Thierry de Longuemar (France), a conservé ses fonctions depuis le départ de l’ancien président de la Banque, Omar Kabbaj, le 1er septembre 2005. Il reste encore à recruter un chef économiste et à doter les représentations régionales de la Banque des cadres nécessaires, notamment pour les bureaux du Caire, de Libreville, d’Abuja, de Kampala et de Dar es-Salaam. Selon le directeur des ressources humaines, Guy Terracol, les besoins de recrutement seront de l’ordre de cent personnes par an (notamment pour remplacer les départs à la retraite et étoffer les services opérationnels). Au 31 décembre 2005, la Banque employait 1 021 personnes de 65 nationalités différentes.

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