Cameroun : les activistes anti-Biya reprennent du service à Paris
Une campagne d’affichage hostile au président camerounais lancée en France suscite l’ire de Yaoundé et accroît la défiance entre le pouvoir et les activistes de la diaspora.
La pandémie de Covid-19 n’aura pas eu raison du mouvement de « résistance » anti-Biya de la diaspora camerounaise de France. Depuis presque un mois, les activistes basés à Paris bravent les températures hivernales pour déployer, dans les rues de la capitale et en Île-de-France, une campagne d’affichage hostile au président camerounais.
Des montages photos, accompagnés parfois de slogans « Paul Biya assassin », montrent le chef de l’État et son épouse maculés de sang. À côté d’eux apparaissent des cadavres et des militaires de l’armée. Une évocation spectaculaire et sanglante de la crise qui secoue les régions anglophones du pays.
Aucun groupe d’activistes connu n’a revendiqué cette opération, remarquée à la fois dans l’Hexagone et au sein du pouvoir camerounais. « Ce n’est pas une œuvre de la Brigade anti-sardinards (BAS) », se défend Stéphane Tchombou, un activiste politique proche de ce principal mouvement d’opposition de la diaspora.
Selon lui, il s’agirait plutôt de l’action d’un des nombreux groupes d’activistes qui essaiment désormais dans toute l’Europe et dont la plupart ont choisi « d’œuvrer dans l’anonymat afin d’éviter des ennuis judiciaires ». Des hommes et femmes qui n’appartiennent officiellement à aucun parti politique, et qui prétendent défendre l’instauration au Cameroun « d’un État de droit dans lequel les aspirations des citoyens sont au centre des préoccupation des politiques ».
Le MRC pointé du doigt
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