Noureddine Adam : « Rien n’empêche d’imaginer François Bozizé à la tête de la CPC »
Ancien numéro deux de la Séléka, le leader du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique est un des chefs de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), dont les troupes ont attaqué Bangui le 13 janvier.
On l’a connu membre du service d’ordre de l’émir d’Abou Dhabi, patron d’une entreprise de sécurité aux Émirats arabes unis, leader de la Convention des patriotes pour la justice et la paix ou encore numéro deux de la Séléka et à la tête du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). Voilà désormais Noureddine Adam, fils d’imam et policier de formation, au cœur de la nouvelle organisation rebelle centrafricaine : la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
C’est en partie sur ses ordres que les troupes de la CPC ont lancé, le 13 janvier dernier, une série d’attaques sur Bangui, afin d’accentuer encore la pression sur le président Faustin-Archange Touadéra, dont la réélection le 27 décembre dernier est contestée. La CPC avait-elle réellement pour objectif de conquérir la capitale ? Quelles sont ses relations avec François Bozizé ? A-t-elle les moyens de tenir face à la Minusca, aux Russes et aux Rwandais ? Et, si oui, que ferait-elle du pouvoir ?
Noureddine Adam, qui vit dans la clandestinité entre le Soudan et ses fiefs de Birao et Ndele, dans le nord de la Centrafrique, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Quel est l’objectif actuel de la Coalition des patriotes pour le changement, qui a attaqué Bangui le 13 janvier ?
Noureddine Adam : Les objectifs de la CPC restent ceux qui ont été clairement énoncés dans la déclaration de Kamba-Kota du 15 décembre 2020 : rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, restaurer la souveraineté de l’État à l’intérieur des frontières et sur l’ensemble de ses ressources naturelles et économiques, garantir à chaque citoyen la liberté d’aller et de venir sans entrave, de se livrer à ses activités économiques… En un mot : développer le pays et sortir le Centrafricain de la pauvreté et de la précarité.
Jusqu’ici, la CPC semblait mettre la pression pour pousser le président Faustin-Archange Touadéra au dialogue, cet objectif a-t-il changé ?
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