[Édito] Élections présidentielles : l’alternance n’est pas (forcément) la solution

N’en déplaise aux gardiens du dogme démocratique, le changement de chef d’État ne signifie pas ipso facto une transformation du système.

Yoweri Museveni, Denis Sassou Nguesso, Idriss Déby Itno et  Ismaïl Omar Guelleh. © Photomontage / Photos : Anton Novoderezhkin/TASS/Sipa USA/SIPA ; Chesnot/Getty Images ; Vincent Fournier/JA ; Vincent Fournier/JA

Yoweri Museveni, Denis Sassou Nguesso, Idriss Déby Itno et Ismaïl Omar Guelleh. © Photomontage / Photos : Anton Novoderezhkin/TASS/Sipa USA/SIPA ; Chesnot/Getty Images ; Vincent Fournier/JA ; Vincent Fournier/JA

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 20 janvier 2021 Lecture : 4 minutes.

Au supermarché des idées reçues sur l’Afrique, dont certaines sont partagées à la fois par les Africains et les non-Africains, il en est une sur laquelle l’essayiste et universitaire Stephen Smith insiste (non sans raison) dans un récent entretien avec la revue Politique internationale : l’africanité, ce concept essentialiste qui unifierait le milliard et demi d’habitants de ce qui n’est qu’un « lieu géographique », serait en très grande partie un mythe. Après tout, entre un Marocain et un Sud-Africain, un Sénégalais et un Mauricien, un Congolais et un Égyptien, les dissemblances sur les plans historique, culturel et social sont la règle et les ressemblances, l’exception.

« Je ne saurais dire ce qu’est un Africain, sinon un habitant du continent du même nom », conclut Smith. Ce qui n’empêche nullement la mystique de prospérer. Sur le continent, où ce substrat du panafricanisme relève désormais de la tradition. Hors du continent, où la paresse intellectuelle conduit nombre de commentateurs à ranger tous les Africains dans le même parc à thèmes.

Présidents au long cours

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