Une croissance maîtrisée
Publié le 14 février 2006 Lecture : 1 minute.
Pour la première fois depuis le début de l’ère pétrolière, il y a dix ans, la Guinée équatoriale a enregistré une croissance à un seul chiffre. La progression du PIB devrait être comprise entre 8,8 % et 9,2 % en 2005, contre 30 % en 2004. Une performance plus modeste qui s’explique par la volonté des autorités de maîtriser le développement pour éviter une surchauffe de l’économie mais aussi par une révision à la baisse des perspectives de production de pétrole. L’inflation s’est élevée à environ 4 % en moyenne sur l’année. Les excédents financiers générés par l’exploitation des hydrocarbures permettent de consolider les finances publiques, de renforcer la situation monétaire et d’améliorer la position du compte extérieur courant. Selon les prévisions de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) présentées à la réunion des ministres de la zone franc en septembre dernier à Paris, les recettes budgétaires du pays s’élèveraient en 2005 à 948,7 milliards de F CFA, contre 773,5 milliards en 2004. Elles comprendraient 869,7 milliards de recettes pétrolières. Les dépenses enregistreraient une baisse de 35,7 %, atteignant 311,5 milliards de F CFA au lieu de 484,5 milliards un an plus tôt. L’exercice budgétaire devrait se solder par un excédent de 637,2 milliards (20,9 % du PIB) contre 540,8 milliards prévus lors de l’élaboration du budget. Ce qui permettra d’honorer les arriérés de paiement à hauteur de 21,1 milliards de F CFA et d’amortir la dette extérieure pour 7,2 milliards de F CFA. Le budget de l’État en 2006 table sur 990 milliards de F CFA de recettes pour 600 milliards de F CFA de dépenses. Environ 300 milliards de F CFA devraient être versés aux fonds destinés aux futures générations et aux réserves de l’État. Environ 49 % du budget d’investissement est consacré au secteur social (éducation, santé) et 43 % aux infrastructures.
