Trois questions à… Afif Chelbi

Ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Petites et Moyennes Entreprises

Publié le 14 février 2006 Lecture : 2 minutes.

Nommé ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Petites et Moyennes Entreprises en novembre 2004, Afif Chelbi, 52 ans, est un familier du secteur. Ingénieur de l’École centrale des arts et manufactures de Paris, il a, en effet, dirigé le Centre technique du textile lors de l’élaboration de la première étude stratégique sur ce secteur en 1998. Il a également été à la tête de l’Agence de promotion de l’industrie, après avoir occupé les fonctions de directeur de la maîtrise des technologies et des mutations industrielles au ministère de l’Économie.

Jeune Afrique/L’intelligent : Comment se porte le secteur du textile ?
Afif Chelbi : Il souffre, mais il résiste Le textile se développe depuis une dizaine d’années grâce au Programme de mise à niveau (PMN) renforcé depuis début 2005 par le programme triennal présidentiel.
Quel est le bilan du PMN et en quoi consiste le programme triennal ?
Plus de 1 300 entreprises textiles ont adhéré au PMN. Cela représente 88 % des 1 500 entreprises qui emploient plus de 20 personnes dans le secteur. Sur les 1 300, plus de 800 ont accompli leurs plans de modernisation bénéficiant d’un financement public partiel. Certaines entreprises en sont à leur quatrième PMN et ont ainsi multiplié leurs chiffres d’affaires par cinq ou six en modernisant leurs technologies. Quand le PMN a commencé, en 1995, on ne comptait que 6 entreprises qui avaient un équipement CAO-DAO (conception et dessin assistés par ordinateur). Aujourd’hui, elles sont près de 400.
Quant au programme triennal, il est conçu pour aider les entreprises à sortir de la sous-traitance pour passer à la cotraitance. Il s’agit de leur fournir l’expertise et l’assistance technique nécessaires pour améliorer les compétences. Cela passe également par une assistance à la restructuration financière. L’entreprise doit disposer de fonds plus importants pour acheter elle-même ses matières premières. Cela passe enfin par l’assistance marketing sur les marchés internationaux.
Depuis le démantèlement des accords multifibres en 2005, combien d’entreprises ont fermé ? Combien d’emplois ont disparu ?
On estime les emplois perdus à environ 5 000, dans le même ordre de grandeur qu’en 2004. Mais la création d’emplois est légèrement supérieure, ce qui fait que nous avons un solde net relativement stable. L’investissement n’a pas changé par rapport à la moyenne des autres années [les investissements directs étrangers sont estimés à 54 millions de dinars pour 2005. Les entreprises étrangères déjà implantées ont réalisé 34 projets d’extension, NDLR]. Une cinquantaine d’entreprises ont fermé en 2005, mais dans le même temps, une soixantaine ont vu le jour. C’est une bonne surprise.

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