[Édito] Tshisekedi-Kabila : l’heure de vérité
Rupture avec le FCC de Joseph Kabila, reprise en main de l’armée et des services de sécurité… Deux ans après son élection, Félix Tshisekedi s’émancipe. Mais pour lui, le plus dur commence. Saura-t-il nouer de nouvelles alliances et répondre enfin aux attentes des Congolais ?
-
Marwane Ben Yahmed
Directeur de publication de Jeune Afrique.
Publié le 28 janvier 2021 Lecture : 4 minutes.
« Je ne suis en compétition avec personne. Il n’y a qu’un seul patron, c’est moi. » Dans l’interview qu’il nous avait accordée il y a tout juste un an, Félix Tshisekedi laissait déjà transparaître son agacement quand on l’interrogeait sur son autonomie réelle par rapport à son prédécesseur. S’il a longtemps tenté de justifier l’union de la carpe et du lapin que représentait l’alliance entre son Cap pour le changement (Cach) et le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, le chef de l’État a finalement tranché.
Le 6 décembre 2020, il a officiellement signé la fin du pacte qui liait les deux formations depuis son élection et lui imposait un exercice d’équilibriste particulièrement délicat. Lui, l’opposant de longue date qui a toujours accompagné le combat de son père Étienne ; lui, le fruit d’une alternance inattendue, qui se retrouve réduit à s’allier à son prédécesseur lequel, poussé vers la sortie par les Congolais eux-mêmes, n’en a pas moins conservé sa majorité dans les assemblées, nationales comme provinciales.
Cérémonie d’allégeance
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...