Pourquoi la Zambie nationalise les mines de cuivre de Glencore
À huit mois des élections, le président zambien, Edgar Lungu, choisit de faire revenir dans le giron de l’État les mines de Mopani, lourdement déficitaires, et cherche déjà un nouvel opérateur pour y réinvestir.
Est-ce une conséquence de la pandémie ou du calendrier électoral zambien ? Privatisée en 2000, la société minière et métallurgique Mopani (MCM), dont les pertes sont récurrentes, va retourner à 100 % dans le giron de l’État. Au moins pour un temps.
Producteur intégré de cuivre et de cobalt, Mopani, situé dans la Copperbelt, est contrôlé à 90 % par la holding Carlisa dont Glencore détient 81,2 %, aux côtés du canadien First Quantum.
Or, le géant suisse des matières premières a annoncé, le 19 janvier, un accord avec les autorités pour la cession de Mopani au groupe public ZCCM, qui en détenait déjà 10 %.
Nationaliser sans rien débourser
Glencore et la Zambie ont imaginé une solution qui permette à Lusaka de nationaliser sans rien débourser, alors que la Zambie affronte une situation budgétaire difficile (120 % de dettes par rapport au PIB, selon le FMI). Et le pays a été, mi-novembre 2020, le premier État africain de l’ère covid-19 à faire défaut sur sa dette souveraine.
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