Algérie : le récit de l’audition de Nouria Benghabrit, ex-ministre d’Abdelaziz Bouteflika
La convocation devant le juge d’instruction, le 23 décembre, de l’ex-ministre de l’Éducation nationale, connue pour sa probité, a suscité beaucoup d’interrogations. En voici les raisons en détail.
Le 20 décembre, Nouria Benghabrit reçoit, à son grand étonnement, un coup de téléphone de la gendarmerie nationale lui demandant de se présenter à la brigade de Bab Jedid, sur les hauteurs d’Alger. On l’informe, sans autre précision, qu’il s’agit d’une « affaire de justice ». Depuis son départ du gouvernement d’Abdelmalek Sellal, le 1er avril 2019, la veille de la démission du président Abdelaziz Bouteflika, cette femme qui fut la bête noire des islamistes et des conservateurs s’est astreinte à un strict devoir de réserve.
Le 22 décembre, lorsqu’elle se présente à la brigade de gendarmerie où de nombreuses personnalités ont défilé avant d’être inculpées, elle n’est pas plus informée de l’objet de sa convocation devant le juge d’instruction. Les gendarmes qui la reçoivent pour un court laps de temps se montrent « corrects et d’une extrême courtoisie ».
Contexte sensible
Bien s’informer, mieux décider
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