Lamido Sanusi obtient une compensation de 300 000 dollars

La justice nigériane a donné l’ordre de rendre son passeport à Lamido Sanusi, démis de ses fonctions le 21 février dernier. L’ex-gouverneur de la Banque centrale du Nigeria a également obtenu 300 000 dollars à titre de compensation.

Lamido Sanusi n’entend pas revenir à son poste, mais veut contester la décision de la présidence. © Reuters

Lamido Sanusi n’entend pas revenir à son poste, mais veut contester la décision de la présidence. © Reuters

Publié le 4 avril 2014 Lecture : 1 minute.

À son retour de Niamey, capitale du Niger, où il participait une conférence de banquiers ouest-africains, l’ancien gouverneur de la Banque centrale avait été arrêté à l’aéroport de Lagos. Démis de ses fonctions à la tête de l’institution nigériane par la présidence pour « mauvaise pratique financière » le 21 février, Lamido Sanusi avait été détenu par la police plusieurs heures durant à l’aéroport, où il s’était vu confisquer son passeport.



 »La cour de justice a estimé que Lamido Sanusi a été harcelé et intimidé par le gouvernement qui a violé son droit fondamental à la liberté de circulation », a déclaré son avocat, Babatunde Irukera, à Reuters. « C’est pourquoi la justice a qualifié cette arrestation d’illégale et a prononcé la remise du passeport à Lamido Sanusi ainsi que le paiement d’une compensation de 300 000 dollars ».

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La fin du premier mandat de gouverneur de la Banque centrale de Lamido Sanusi était prévue pour juin, mais a été brutalement interrompu alors qu’il s’était attaqué aux irrégularités dans la gestion de la compagnie pétrolière nationale, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Il l’accusait de ne pas avoir reversé 20 milliards de dollars aux caisses de l’État. La NNPC a rejeté ces affirmations à plusieurs reprises.



Nominations

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L’ancien gouverneur de la Banque centrale a gagné le respect et la confiance des investisseurs internationaux en assainissant le secteur bancaire, en réduisant une inflation galopante et en stabilisant la devise nationale, le naira. Sa suspension a eu des conséquences sur les marchés de capitaux locaux.



Son adjointe Sarah Alade assure l’interim à la tête de la Banque centrale en attendant d’être remplacée par Godwin Emefiele, désigné pour reprendre ce poste à compter de juin. Lamido Sanusi conteste en justice la légalité de sa suspension par le président Goodluck Jonathan, mais réaffirme qu’il n’a pas la volonté de récupérer son ancien poste.

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