Burkina Faso : Bougouma, Ouaro, Ouédraogo… Les « quadras » de Kaboré

Réélu pour un second mandat en novembre, le président Roch March Christian Kaboré a reconduit cinq ministres quadragénaires dans leurs fonctions. Portraits croisés de ces jeunes étoiles montantes.

Roch Marc Christian Kaboré, en juin 2016 au palais présidentiel, à Ougadougou. © DR / Présidence du Faso

Roch Marc Christian Kaboré, en juin 2016 au palais présidentiel, à Ougadougou. © DR / Présidence du Faso

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 26 janvier 2021 Lecture : 7 minutes.

Ils forment une sorte de « Club des cinq » au sommet de l’État burkinabè. Tous quadragénaires, tous ministres, tous au cœur du dispositif gouvernemental de Roch March Christian Kaboré. Déjà présents lors de son premier mandat, ils ont été maintenus à leurs postes à l’aube de son second, comme le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, dont le nouveau gouvernement a été dévoilé début janvier.

Éric Bougouma (Infrastructures), Harouna Kaboré (Industrie), Stanislas Ouaro (Éducation), Bachir Ismaël Ouédraogo (Énergie), Séni Mahamadou Ouédraogo (Fonction publique) : cinq noms que les Burkinabè ont découvert sous la présidence de Kaboré et qui sont, aujourd’hui, des figures connues du gouvernement.

Après avoir donné satisfaction au chef de l’État lors du premier de ses deux bails au palais de Kosyam, tous ont été prolongés dans leurs ministères respectifs. Des portefeuilles clés, au cœur de son programme présidentiel, et dont dépendra largement le bilan final de Kaboré après une décennie à la tête du pays. D’où la nécessité, explique un de ses proches, d’y garder une certaine continuité.

Mais beaucoup, à commencer par les intéressés, voient aussi dans leurs nominations la volonté présidentielle de promouvoir la jeunesse. « Aucun dirigeant de la sous-région n’a responsabilisé autant de jeunes ministres à des postes si stratégiques, estime l’un d’eux. C’est un vrai pari, qui montre la confiance du président en la jeunesse. À nous de ne pas la trahir et de montrer qu’il a eu raison de faire ce choix audacieux. »

La majorité d’entre eux sont également des cadres montants de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Certains observateurs y voient même de potentiels futurs Premier ministres, voire d’éventuels successeurs au président en 2025. Autant de perspectives aussi lointaines que prestigieuses sur lesquelles les principaux concernés, en bons politiques, veillent à ne pas trop en dire au risque de paraître trop ambitieux…

• Éric Bougouma, ministre des Infrastructures et du désenclavement

Éric Bougouma, • Éric Bougouma, ministre burkinabè des Infrastructures et du désenclavement. © DR / Gouvernement du Burkina Faso

Éric Bougouma, • Éric Bougouma, ministre burkinabè des Infrastructures et du désenclavement. © DR / Gouvernement du Burkina Faso

En janvier 2016, il avait été un des premiers cadres à démissionner du CDP pour suivre Kaboré dans la création du MPP

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Le ministre des Infrastructures fait un peu figure d’exception. Lorsqu’il a planché sur son nouveau gouvernement, Roch Marc Christian Kaboré a suivi un principe simple : tous les ministres en poste depuis le début de son premier mandat seront renouvelés, sauf s’ils ont montré leur engagement politique. Éric Bougouma est de ceux-là. Élu député MPP de la province du Ganzourgou en 2015, il a été réélu aux dernières législatives, qui se sont tenues en novembre, en même temps que la présidentielle.

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