Djihadistes cherchent mufti

Le guide spirituel du GSPC algérien a été tué le 17 janvier.

Publié le 14 février 2006 Lecture : 2 minutes.

Encore un revers pour le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), l’une des plus importantes organisations terroristes encore en activité en Algérie. Ahmed Abou al-Baraa, le guide spirituel et l’un des membres fondateurs du GSPC, a été tué le 17 janvier dernier lors d’un accrochage avec une patrouille militaire dans la région de Toudja, près de Béjaïa (260 km à l’est d’Alger).
Né en 1963 à Boudouaou, à 40 km d’Alger, Ahmed Abou al-Baraa, de son vrai nom Ahmed Zarabib, a d’abord officié comme imam dans les mosquées de sa ville natale avant d’intégrer les groupes terroristes au milieu des années 1990. Arrêté et incarcéré, il parviendra à rejoindre les maquis aussitôt après sa remise en liberté. Pour cause de divergences profondes avec les Groupes islamiques armés (GIA), Abou al-Baraa participe, en compagnie d’un groupe de dissidents du GIA, à la création du GSPC.
Ses connaissances en théologie lui valent alors d’être nommé dhabit charii, une sorte de commissaire théologico-juridique de ce mouvement terroriste. Essentiellement implanté dans les montagnes du centre du pays, le GSPC, qui avait annoncé sa filiation à al-Qaïda en 2003, est responsable de centaines d’attentats contre les services de sécurité algériens. Ses embuscades dressées contre les patrouilles de l’armée ont fait plusieurs centaines de morts parmi les jeunes soldats de l’Armée populaire nationale. Le GSPC est également spécialisé dans le racket, les enlèvements et les faux barrages.
En dépit de l’élimination de ses principaux émirs en juin 2004 lors d’une importante opération dans les maquis de Kabylie et malgré les difficultés de recrutement de nouveaux candidats au djihad, le GSPC continue de prôner la lutte armée contre le taghout, l’État « impie ». Contrairement à l’Armée islamique du salut (AIS), qui a accepté de déposer les armes en 1997 en échange d’une amnistie totale pour ses éléments, le GSPC a refusé l’offre de paix du gouvernement faite dans le cadre du projet de réconciliation nationale adopté par référendum le 29 septembre 2005.
Selon des estimations des services de sécurité algériens, l’effectif actuel du GSPC se situe entre 400 et 600 activistes.

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