Agriculture : Diouf soutient ATT
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Le directeur général de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Sénégalais Jacques Diouf, a-t-il voulu donner un coup de pouce au président malien Amadou Toumani Touré (ATT) à un peu plus d’un an de la présidentielle, ou l’encourager pour sa politique agricole ? Assurément les deux, de l’avis de plusieurs participants à la 24e Conférence régionale de la FAO en Afrique (du 30 janvier au 3 février à Bamako). Le Sénégalais a indiqué que la FAO comptait mobiliser 114 milliards de F CFA pour le financement sur cinq ans du programme malien de sécurité alimentaire pour les zones de Kidal (Nord) et Kayes (Ouest). Et cité en exemple le Mali, un des rares pays du continent à consacrer 14 % de ses ressources budgétaires au secteur agricole, conformément à l’engagement pris par les chefs d’État et de gouvernement en juillet 2003 à Maputo (au moins 10 %). Peu d’efforts sont en effet consentis pour développer l’agriculture africaine, dont la contribution aux exportations mondiales est passée de 8 % dans les années 1970 à 3,4 % au cours des années 1990. Le continent affiche un déficit de sa balance agricole de l’ordre de 20 milliards de dollars par an. Les experts dénoncent avant tout le manque d’ambition politique, la mauvaise gouvernance et la corruption. Jacques Diouf invite les pouvoirs publics à lancer des programmes simples et peu onéreux, notamment en matière de petite irrigation.
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