UBA : les profits baissent de 14,9%

United Bank for Africa annonce des résultats 2013 plutôt favorables, marqués par une hausse de 12% du produit net bancaire du groupe bancaire panafricain basé au Nigeria. Mais, en raison notamment de charges fiscales importantes, le résultat net chute.

UBA Burkina a été la deuxième filiale la plus rentable du groupe en Afrique (hors Nigeria). © Nyaba Leon Ouedraogo/JA

UBA Burkina a été la deuxième filiale la plus rentable du groupe en Afrique (hors Nigeria). © Nyaba Leon Ouedraogo/JA

Publié le 1 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

United Bank for Africa a le vent en poupe. Après une très délicate année 2011, marquée par des pertes importantes, le groupe bancaire nigérian présent dans 18 pays africains (hors Nigeria) a annoncé une nouvelle fois des résultats en hausse. Le total des actifs bondit de 16,3%, et les dépôts de 25%. Le produit net bancaire progresse quant à lui de 12%, à 177,218 milliards de nairas (environ 780 millions d’euros). Les profits avant impôts sont également dans le vert, passant de 52 à 56,1 milliards de nairas (environ 250 millions d’euros) entre 2012 et 2013. 

Les chiffres audités signent une bonne année pour UBA
Phillips Oduoza

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« Les chiffres audités pour 2013 signent une bonne année pour UBA », s’est réjoui Phillips Oduoza, PDG de UBA, ajoutant que ces résultats ont été obtenus « malgré un environnement d’exploitation difficile, ce qui démontre la force et la résilience de nos employés et  leur dévouement à la mise en œuvre de nos plans en 2013 ».

Risque de qualité ?

Toutefois, en raison de charges d’impôts plus importantes que prévu et de dépréciations sur les prêts, le résultat net après impôts s’inscrit en très nette baisse, baissant de 14,9% à 46,6 milliards de nairas (environ 200 millions d’euros). Le rendement des capitaux propres a logiquement chuté, de 31,9% à 21,8%, ce qui reste toutefois un niveau élevé. « Cette déviation est dûe en grande partie à une augmentation des dépréciations sur les prêts et créances (en hausse de 187%) et aussi à un niveau relativement élevé de charge d’impôt à 9,5 milliards de nairas pour 2013 contre 0,5 milliard en 2012 », ont commenté les analystes de Vetiva, une société de bourse nigériane.

UBA Bénin accuse une perte proche des 13 millions d’euros pour 2013.

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Ces derniers s’inquiètent également de l’évolution de la qualité des actifs alors que UBA a repris une croissance très soutenue : le portefeuille de prêts a bondi l’année dernière de 40,2%, à environ 3 milliards d’euros.

Les profits au Ghana

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Les opérations africaines hors Nigeria ont représenté en 2013 20,4% des revenus, 19,5% des actifs, 18,1% des prêts et 16,4% des dépôts. UBA Ghana est la plus profitable des filiales africaines, avec un bénéfice net d’environ 31 millions d’euros l’année dernière. UBA Burkina, UBA Cameroun et UBA Sénégal arrivent derrière en termes de bénéfices (respectivement 8,5 millions, 7,5 millions et 5,5 millions d’euros). Toutes les filiales sont à l’équilibre ou proches de l’être. Seule exception notable : le Bénin, où UBA accuse une perte proche des 13 millions d’euros en 2013.

UBA, qui a été un des premiers groupes nigérians à développer durablement son empreinte africaine, a annoncé en septembre 2013 le lancement du « projet Alpha ». Une feuille de route de trois ans dont l’objectif est de consolider le positionnement stratégique du groupe et de profiter pleinement des possibilités de développement économique de l’Afrique, via l’optimisation de l’empreinte du groupe, de l’offre de produits et de la capacité opérationnelle. Quelques mois plus tôt, une vague de nominations avait été faite au sein des différentes filiales africaines.

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