Yaoundé joint l’utile à l’agréable

Publié le 12 décembre 2005 Lecture : 2 minutes.

« Exposition d’oeuvres d’art », « le pavillon France vous souhaite la bienvenue », « I Card vous attend à son stand », « maintenons le site propre » : les banderoles s’enchaînent le long de la route qui conduit au Palais des congrès de Yaoundé, où se sont retrouvés, du 6 au 12 décembre, à l’occasion de la deuxième édition du Salon Promote, les représentants de 900 PME de tous les secteurs : agroalimentaire, finance, nouvelles technologies, petite industrie, décoration…
Unique en Afrique centrale, ce brassage d’entrepreneurs majoritairement locaux (600 sont camerounais), mais aussi français, sud-africains, nigérians ou iraniens, permet aux exposants de nouer de nouveaux partenariats et de montrer leur savoir-faire à 70 000 visiteurs. Moyennant la location d’un emplacement (835 000 F CFA pour le plus petit), leur carnet de commandes a toutes les chances de se gonfler. « En une semaine à Promote, j’ai fait le chiffre d’affaires d’une année », assure un exposant de la première édition, en 2002. « Nous avons pris quelques contacts », témoigne la jeune Caline Mouafo, du cabinet d’audit et de formation Bekolo & Partners.
À l’origine de cette manifestation, rythmant, une semaine durant, la vie de la paisible capitale camerounaise, l’idée de créer un salon d’envergure sous-régionale. En 1995, les autorités d’Afrique centrale mandatent la fondation suisse Inter-Progress, qui, quatre ans plus tard, lance « les journées Cemac [Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale] ». « Nous avons fait un mélange de tous les grands salons du continent, Accra, Dakar, Casa, Alger, le Caire », explique son délégué général, Pierre Zumbach. Prévues pour tourner dans les pays de la zone, les « journées Cemac » ne sont finalement pas renouvelées. Mais le gouvernement camerounais n’entend pas en rester là et décide de créer, sur le même modèle, son propre salon international de l’entreprise : Promote, qui verra le jour en 2002, à Yaoundé. Trois ans après, « les stands ont gagné en qualité, les exposants ont compris qu’il ne suffisait pas d’avoir de jolies hôtesses », se félicite Pierre Zumbach. Même si l’événement a pris une tournure festive, à n’en pas douter. En rang par deux, des écoliers en uniforme déambulent entre les stands, tandis que des badauds que le ticket d’entrée de 500 F CFA n’a pas dissuadés s’arrêtent pour se sustenter. Chaque soir, un concert en plein air vient clôturer la journée. « Décembre est le seul moment climatique propice pour un tel salon, le ciel est encore tamisé », explique Pierre Zumbach. Ou comment joindre l’utile à l’agréable.

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