Respectable et respecté
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Il n’était pas causant, il n’était guère tolérant. C’était un homme de conviction, respectable et respecté pour cela, mais entier, d’abord difficile pour quiconque n’était pas tout à fait ou pas carrément de sa « chapelle ». Les guillemets que voilà sont de rigueur, s’agissant de cet anticlérical d’un autre âge et peu accessible à l’humour.
Sa place à J.A.I. était particulière. Il accomplissait avec rigueur et conscience les tâches qui lui étaient confiées, mais sans déborder. Il rendait sa copie à l’heure exacte qui avait été fixée, et calibrée comme il convenait. Il ne s’attardait pas dans les couloirs ni ne pénétrait dans les bureaux des collègues.
Il avait ses marottes, et il fut un temps où il avait presque réussi à obtenir, dans le journal, une section consacrée à la politique intérieure polonaise, qu’il suivait en expert. Plus anecdotique était le coup de griffe au pape ou à quelque personnalité de quelque religion qu’il introduisait à tout propos ou hors de propos dans ses papiers.
Le grand moment hebdomadaire était celui où, au début de la conférence de rédaction, Béchir Ben Yahmed lui donnait la parole pour procéder à la critique de la dernière édition du journal, voire à la critique de la critique rédigée par un autre. Féroce. Marcel, tu y seras irremplaçable.
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