La France fait ses comptes
C’est pour discuter avec Omar Bongo Ondimba, le chef de l’État gabonais, de l’ordre du jour du prochain sommet de l’Union africaine à Khartoum (23-24 janvier) qu’Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission de l’organisation continentale, a séjourné les 7 et 8 décembre à Libreville. Au départ, il n’avait aucune intention d’entrer dans la controverse suscitée par Pierre Mamboundou, l’un des candidats malheureux au scrutin présidentiel du 27 novembre, qui continue de contester la large victoire du président sortant. Finalement, pour tenter de calmer le jeu, Konaré s’est résolu à rencontrer Mamboundou, à deux reprises. Il avait été précédé dans cette voie par le pasteur Jean-Marie Emane Minko, président de l’Église évangélique du Gabon, puis par Mgr Basile Mve-Engone, l’archevêque de Libreville, accompagné de l’ambassadeur de France. Toutes ces médiations sont restées sans effet. Quant aux émissaires, que plusieurs ambassades africaines ont tenté de dépêcher auprès de lui, l’opposant a carrément refusé de les recevoir.
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