Tentative d’empoisonnement de Kaïs Saïed : comment Carthage assure la sécurité présidentielle
Le président tunisien aurait reçu un courrier contenant de la ricine, une substance toxique et potentiellement mortelle. S’il n’en a pas été affecté, des questions se posent toutefois sur le protocole sécuritaire à Carthage.
Une tentative d’empoisonnement a ciblé le chef de l’État tunisien, laisse entendre, le 27 janvier dans l’après-midi, la page Facebook « Kaïs Saïed président ». La nouvelle se répand comme une trainée de poudre mais Carthage ne la confirme que le lendemain. Entre-temps, l’éventuelle présence de ricine dans un courrier adressé au président prend corps.
Il faudra se contenter de la déclaration de Mohsen Dali, responsable de l’unité d’information et de communication et substitut du procureur de la République près du tribunal de première instance de Tunis, pour apprendre qu’une enveloppe contenant une substance suspecte est parvenue au palais présidentiel. Le courrier a depuis été détruit.
Quelques heures plus tard, le service de la communication présidentielle annoncera que des analyses sont en cours. Entre silence du palais et informations contradictoires, la seule certitude est que le président Kaïs Saïed n’a pas été au contact du courrier et qu’il se porte bien, comme il l’a assuré à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune lors d’une communication téléphonique. Le ministre des Technologies de la communication et la Transformation numérique, Fadhel Kraiem, a par ailleurs rappelé qu’une brigade spéciale était affectée au contrôle préalable à tout acheminement de courrier au palais.
Théorie(s) du complot
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