Comment les fake news compliquent la lutte contre le Covid-19

De Facebook à WhatsApp en passant par Tik Tok, de nombreuses rumeurs et fausses informations sur le coronavirus circulent. Une « infodémie » qui, en Afrique aussi, complique la tâche des professionnels de santé.

Panneau de sensibilisation aux fake news sur le coronavirus à Abidjan, en mars 2020 © Sia KAMBOU / AFP

Panneau de sensibilisation aux fake news sur le coronavirus à Abidjan, en mars 2020 © Sia KAMBOU / AFP

Publié le 3 février 2021 Lecture : 5 minutes.

Une campagne de vaccination contre le Covid-19 menée par des Occidentaux aurait causé la mort de deux enfants en Guinée. L’ancien président américain Barack Obama aurait recommandé aux Africains de ne pas se faire vacciner. Le professeur marseillais Didier Raoult aurait déclaré que le coronavirus a été créé par les États-Unis et la Chine pour nuire aux Africains. Le président français Emmanuel Macron aurait décrété une obligation vaccinale pour les ressortissants africains en Europe. L’ensemble de ces assertions ont deux points en commun : toutes ont été abondamment partagées sur les réseaux sociaux en Afrique et toutes sont… de fausses informations.

À la faveur de la pandémie, les fake news sur le coronavirus ont proliféré sur le continent africain. L’ampleur du phénomène est telle qu’elle a donné naissance à un nouveau concept : celui « d’infodémie », ou épidémie de fausses informations. Popularisé par l’OMS, ce terme a vu le jour en avril 2020, alors que Donald Trump suggérait que le coronavirus pouvait être traité par l’ingestion de désinfectant.

Théories complotistes

« Il existe beaucoup d’idées reçues et d’incompréhensions sur le Covid-19 en Afrique », soupire le docteur Mary Stephen, responsable technique au bureau régional de l’OMS, à Brazzaville. « Lorsqu’on va sur le terrain, au sein des villages, nombreuses sont les personnes à ne même pas croire au Covid-19. Cet état de fait est aggravé par les rumeurs qui circulent sur internet, et par les réseaux sociaux. Les gens ne vérifient pas ce qu’ils lisent sur WhatsApp, Facebook ou Twitter. »

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