CPI : Dominic Ongwen, ex-chef de la LRA, condamné pour crimes de guerre

La Cour pénale internationale (CPI) a rendu son verdict jeudi sur cet ancien enfant soldat ougandais devenu l’un des chefs de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony.

Dominic Ongwen à La Haye (Pays-Bas), le 6 décembre 2016. © AP Photo/Peter Dejong, Pool)

Dominic Ongwen à La Haye (Pays-Bas), le 6 décembre 2016. © AP Photo/Peter Dejong, Pool)

Publié le 4 février 2021 Lecture : 1 minute.

« Sa culpabilité a été établie au-delà de tout doute raisonnable », a déclaré le président de la cour Bertram Schmitt, en prononçant le verdict à l’encontre de Dominic Ongwen, 45 ans, qui était visé par 70 chefs d’accusation, parmi lesquels le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel et la conscription d’enfants soldats.

la suite après cette publicité

Au total, la chambre de première instance IX de la Cour a déclaré l’accusé coupable de 61 crimes commis dans le nord de l’Ouganda entre le 1er juillet 2002 et le 31 décembre 2005.

Lieutenant de Joseph Kony

Surnommé la « fourmi blanche », il était poursuivi pour son implication dans une série de massacres perpétrés dans les années 2000 par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), alors dirigée par Joseph Kony.

Depuis sa création, la LRA aurait tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60 000 enfants selon l’ONU. Dominic Ongwen est le premier chef de ce groupe rebelle a être jugé devant la Cour de La Haye.

L’accusé a nié « au nom de Dieu » les accusations portées contre lui, et ses avocats avaient plaidé l’acquittement, soulignant qu’il a lui-même été victime de la brutalité du groupe rebelle, dès son plus jeune âge.

la suite après cette publicité

Victime ou bourreau ?

Le procès en cours depuis cinq ans à la Cour pénale internationale est unique, car c’est la première fois que comparaît une personne à la fois victime et auteur présumé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, Dominic Ongwen ayant été enlevé enfant par la LRA alors qu’il se rendait à l’école.

« La chambre est consciente qu’il a beaucoup souffert », a déclaré le juge Schmitt. « Cependant, il s’agit dans cette affaire de crimes commis par Dominic Ongwen en tant qu’adulte responsable et commandant de l’Armée de résistance du Seigneur. »

la suite après cette publicité

La peine imposée par la Chambre n’a pas encore été définie. L’accusé dispose de la possibilité de faire appel de ce jugement sous trente jours.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Procès de Dominic Ongwen devant la CPI : victime ou bourreau ?

Contenus partenaires