Nucléaire iranien : comment Joe Biden veut relancer l’accord

L’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche ouvre la porte au rétablissement de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Les négociations s’annoncent cependant difficiles.

FILE PHOTO: Inauguration of Joe Biden as the 46th President of the United States FILE PHOTO: U.S. President Joe Biden signs executive orders in the Oval Office of the White House in Washington, after his inauguration as the 46th President of the United States, U.S., January 20, 2021. 
© Tom Brenner/REUTERS

FILE PHOTO: Inauguration of Joe Biden as the 46th President of the United States FILE PHOTO: U.S. President Joe Biden signs executive orders in the Oval Office of the White House in Washington, after his inauguration as the 46th President of the United States, U.S., January 20, 2021. © Tom Brenner/REUTERS

Publié le 5 février 2021 Lecture : 6 minutes.

« Les États-Unis ne disposeront pas d’un temps infini pour rejoindre l’accord sur le nucléaire », a averti Ali Rabiei, porte-parole du gouvernement iranien, le 26 janvier dernier. Comme aux enchères, la pression monte autour de ce dossier, au moment où Joe Biden prend ses fonctions de président des États-Unis.

Au début de décembre 2020, le Parlement iranien, dominé par les conservateurs, a en effet voté une accélération de son programme nucléaire. Avec la reprise, en janvier, de la production d’uranium enrichi à 20% et la menace de restreindre les inspections des agents de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dès février, la République islamique semble pressée de faire plier les Occidentaux.

Asphyxiée par les sanctions économiques et financières, elle conditionne le respect de ses engagements au retour des États-Unis dans l’accord ainsi qu’à la levée de l’embargo sur les transactions bancaires et sur ses exportations de pétrole. De son côté, Washington pose comme préalable à toute négociation que Téhéran donne des preuves tangibles de sa bonne foi.

Subtile chorégraphie

Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, a cependant ouvert la porte à une troisième voie, celle d’un retour simultané des deux États à la table des négociations grâce à une médiation de l’Union européenne.

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