La vengeance d’Ouyahia
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Assailli de toutes parts, Abdelaziz Belkhadem ne peut même pas compter sur l’indulgence ou la neutralité d’Ahmed Ouyahia, son prédécesseur. Le patron du Rassemblement national démocratique (RND) lui reproche de mener une politique populiste et ne lui pardonne pas d’avoir remis en cause un certain nombre de décisions que lui-même avait été amené à prendre, entre 2003 et 2005, pour consolider les bases de l’économie algérienne.
Le gouvernement vient en effet d’annoncer la suppression de l’obligation de règlement par chèque de toute transaction commerciale d’un montant supérieur à 50 000 dinars (500 euros) ; et de l’interdiction de déposer des fonds publics dans des banques privées. Conséquence directe de la banqueroute de la banque Khalifa, cette dernière disposition avait été, à l’époque, critiquée par les partenaires étrangers de l’Algérie, qui y voyaient un obstacle à la réforme du secteur financier.
Pour Ouyahia, aucun doute : Belkhadem a capitulé sous la pression des lobbies, nationaux et internationaux. FLN et RND chassant sur les mêmes terres électorales, on pourrait penser que l’attaque est, après tout, de bonne guerre. Mais reprocher à un nationaliste d’être à la solde des lobbies extérieurs constitue une accusation tellement infamante qu’elle dépasse la simple controverse électorale. Fidèle à sa ligne de conduite, le Premier ministre s’est abstenu de répondre. Une manière, sans doute, de suggérer que ces critiques visent davantage le chef de l’État que sa modeste personne.
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