En Afrique du Sud, Alstom mise sur les banlieues

D’ici à 2025, 600 trains électriques livrés par l’équipementier français desserviront les faubourgs des grandes villes d’Afrique du Sud. Objectif : donner un coup de jeune à un réseau poussif.

L’entreprise française s’est engagée à ce que 65% du matériel soit made in South Africa. © Alstom

L’entreprise française s’est engagée à ce que 65% du matériel soit made in South Africa. © Alstom

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Publié le 8 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

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Infrastructures : des chantiers à la pelle

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« Il s’agit de l’un des plus gros contrats jamais signés dans le domaine du transport ferroviaire. » Les dirigeants d’Alstom n’étaient pas peu fiers, le 14 octobre dernier, lorsqu’ils ont conclu un accord de 4,8 milliards d’euros avec l’opérateur public Passenger Rail Agency of South Africa (Prasa). Il prévoit la livraison, entre 2015 et 2025, de 600 trains électriques, soit 3 600 voitures, pour un budget de 51 milliards de rands (environ 3,8 milliards d’euros), auxquels s’ajoutent 13 milliards de rands pour en assurer la maintenance pendant dix-huit ans. « Nous sommes là pour trente ans au moins », se réjouit Jérôme Boyet, directeur Afrique australe d’Alstom.

Nous sommes là pour au moins 30 ans.
Jérôme Boyet, directeur Afrique australe d’Alstom

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Plusieurs poids lourds du secteur (Siemens, Bombardier, Stadler…) étaient également dans la course. Pour faire la différence tout en respectant les impératifs du Black Economic Empowerment (politique encourageant le transfert du pouvoir économique vers la majorité noire), Alstom s’est associé à la société locale d’ingénierie Actom au sein du consortium Gibela Rail Transportation, où il est majoritaire à 61 %.

Made in « South Africa »

L’équipementier français s’est également engagé à ce que 65 % du matériel soit made in South Africa. Il a donc entamé la construction d’une usine à Ekurhuleni, à l’est de Johannesburg. De quoi créer au moins 1 500 postes, en plus des 33 000 emplois indirects que la commande suscitera dans le pays. En attendant son ouverture, prévue en 2015, les vingt premiers trains sortiront de l’usine de Lapa, au Brésil.

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« Cette unité est la dernière du groupe à fabriquer des rames en acier Inox [devenu beaucoup trop cher, sauf dans les pays producteurs] comme celles que nous livrerons en Afrique du Sud. Cela nous permet de ne pas prendre de retard, tout en formant sur place une partie de notre personnel sud-africain », explique Jérôme Boyet.

Vieillissant

Conçus pour s’adapter à l’écartement des voies spécifique à l’Afrique du Sud (1 067 mm, contre 1 435 mm pour les normes internationales), les nouveaux véhicules circuleront à 120 km/h sur les réseaux de banlieue du Cap, de Johannesburg, de Durban et de Pretoria. Chaque rame de six voitures pourra transporter jusqu’à 1 300 passagers.

Ce contrat constitue la première étape d’un plan de modernisation de 10 milliards d’euros lancé par Prasa pour remplacer d’ici à vingt ans ses trains de banlieue vieillissants – les plus récents datent de 1986. Alstom s’est déjà positionné sur la deuxième tranche du programme. Le groupe entend s’appuyer sur sa future usine pour conquérir les marchés voisins, à commencer par le Mozambique, désireux lui aussi de moderniser ses services ferroviaires.

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