Sénégal : comment Ousmane Sonko, accusé de viol, prépare sa défense

Visé par une plainte pour viol, l’opposant Ousmane Sonko a refusé de répondre à la convocation de la gendarmerie en vertu de son immunité parlementaire. Celle-ci pourrait cependant être bientôt levée à l’Assemblée nationale.

Ousmane Sonko, le 25 novembre 2020 à Dakar. © Clement Tardif pour JA

Ousmane Sonko, le 25 novembre 2020 à Dakar. © Clement Tardif pour JA

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Publié le 8 février 2021 Lecture : 5 minutes.

La menace se précise pour Ousmane Sonko. Notifié au cours du week-end de la plainte pour « viols et menaces de mort » déposée contre lui le 3 février dernier, l’opposant a refusé lundi matin de répondre à la convocation des enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie.

Dans cette plainte, que Jeune Afrique a pu consulter, une femme de 20 ans nommée Adji S. accuse Ousmane Sonko d’avoir « exigé des faveurs sexuelles » à plusieurs reprises, à la fin de séances de massage pratiquées dans un « salon de beauté » dakarois. La plaignante affirme également avoir été menacée par l’opposant avec « deux armes ».

Si Ousmane Sonko reconnaît avoir fréquenté ce salon de massage en raison de « douleurs cervicales », il nie les accusations de viol et de menaces de morts. Le député a convoqué dimanche soir une conférence de presse « pour apporter sa version » et se défendre. Il a alors déclaré avoir eu recours à des « massages thérapeutiques pour raisons de santé » qui justifiaient des « séances professionnelles ».

« J’accuse explicitement [le président] Macky Sall », a-t-il ajouté, jugeant que la plainte déposée contre lui est « un complot odieux et minable », « une lâche cabale politique » orchestrée par le chef de l’État sénégalais et mise en œuvre par le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. Il a d’ailleurs affirmé disposer de « preuves » dudit complot.

« Je n’irai pas »

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