GSK passe à la vitesse supérieure en Afrique subsaharienne

Le géant pharmaceutique britannique GSK va investir près de 160 millions d’euros sur cinq ans et créer quelque 500 emplois au sud du Sahara pour répondre aux besoins de santé et renforcer sa présence dans une zone en pleine croissance.

GSK prévoit de développer les sites kényan et nigérian pour 121 millions d’euros et de construire cinq nouvelles unités de production. © Reuters

GSK prévoit de développer les sites kényan et nigérian pour 121 millions d’euros et de construire cinq nouvelles unités de production. © Reuters

Publié le 31 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

« Notre objectif à long terme est de doter l’Afrique des moyens de découvrir, développer et produire les médicaments dont elle a besoin », a déclaré Andrew Witty, directeur général de GSK, lors du 5e Forum des entreprises UE-Afrique, à Bruxelles. Alors que l’ampleur des besoins de santé en Afrique s’impose à tous les acteurs du secteur, le n°7 mondial de la pharmacie, dans le sillage de ses concurrents Sanofi et Novartis, a clairement annoncé son intention de monter en puissance en Afrique, véritable relais de croissance où le marché du médicament devrait peser 33 milliards d’euros en 2020 (contre 22 en 2016). Il y emploie déjà 1 500 personnes dans plus de 40 pays.

Côté production, le plan prévoit de développer les sites kényan et nigérian pour 121 millions d’euros et de construire cinq nouvelles unités de production dont l’emplacement reste à déterminer – le Ghana, le Rwanda et l’Éthiopie sont d’ores et déjà pressentis. Ces usines produiront notamment des antibiotiques, des antirétroviraux et des traitements contre les maladies respiratoires. GSK compte aussi optimiser son portefeuille de produits contre les maladies non transmissibles (MNT) en collaboration avec Aspen, son partenaire local, et avec les instances réglementaires afin d’accélérer l’homologation de ses produits dans les régions où ils ne sont pas encore disponibles. La création de centres régionaux pour limiter les ruptures de stock devrait contribuer à améliorer leur distribution.

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Laboratoire de recherche

Alors que la pénurie en professionnels de santé est criante, le groupe projette également de créer 25 chaires académiques dans les universités africaines pour soutenir la formation médicale. Sa direction s’engage également à réinvestir 20 % des bénéfices générés en Afrique pour y former les personnels soignants. Objectif : contribuer à la formation de 15 000 professionnels de santé locaux avec les ONG partenaires d’ici à la fin de l’année. Et, dans le cadre de la campagne One Million Community Health Worker menée par l’ONU, le groupe collaborera dans les trois prochaines années avec des organisations caritatives pour former 10 000 professionnels de santé communautaires au Kenya, au Ghana et au Nigeria.

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Mais là où GSK se démarque véritablement de la concurrence, c’est dans le champ de la R&D, avec son projet de laboratoire ouvert sur les MNT, moyennant 30 millions d’euros, qui ambitionne de favoriser la mise au point de nouveaux médicaments en Afrique et d’offrir à des chercheurs indépendants l’accès aux installations et aux ressources du géant britannique.

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