Aux livres citoyens !

Le XIIe Salon du livre d’Alger a accueilli 200 000 visiteurs. Un véritable succès populaire.

Publié le 13 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

C’est sous une pluie battante que le président Abdelaziz Bouteflika a inauguré, le 31 octobre, le XIIe Salon international du livre d’Alger (Sila). Près de 560 maisons d’édition de 27 pays d’Afrique, d’Amérique latine et du Nord, d’Europe et du Moyen-Orient y étaient représentées jusqu’au 9 novembre. Les exposants ont proposé aux visiteurs plus de 81 000 ouvrages balayant un large spectre de genres littéraires, allant de la bande dessinée aux livres scientifiques en passant par le roman, le conte pour enfant ou l’essai.
Échaudée par la mauvaise expérience de la onzième édition, largement dominée par les maisons d’édition proches du fondamentalisme islamiste, l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), organisatrice du Sila, a fait preuve de vigilance. Une trentaine d’éditeurs, tous moyen-orientaux, et près de 2 000 titres ont subi les foudres de la censure. Cette prudence a causé bien des déboires à quelques exposants, qui, trois jours après l’inauguration du Salon, n’avaient toujours pas pu exposer leurs livres, bloqués en zone de douane.
Loin de ces contingences et malgré le déluge qui s’est abattu sur Alger durant le Sila, les visiteurs se sont bousculés pour acquérir des livres qu’ils ne trouvent pas sur le marché local. Le Sila, c’est également une occasion unique pour les lecteurs de rencontrer leurs auteurs préférés. Cafés littéraires, ventes-dédicaces, conférences animent le Salon jusqu’à une heure avancée de la nuit. L’initiative d’une jeune maison d’édition algérienne, Sédia, a fait l’événement dès les premiers jours du Salon. Elle s’est associée à la maison d’édition libanaise Dar el-Ferabi pour coéditer, en arabe, une série de romans d’auteurs algériens francophones dont Yasmina Khadra, avec sa trilogie L’Attentat, Les Sirènes de Bagdad et Les Hirondelles de Kaboul. Autres auteurs traduits, Malika Mokeddem (Mes hommes), Nina Bouraoui (Mes mauvaises pensées), Boualem Sansal (Harraga), ou encore Anouar Benmalek (L’Enfant du peuple ancien).
Le Salon a connu un véritable succès populaire avec près de 200 000 visiteurs. Les Algériens lisent de plus en plus. Voilà une bonne nouvelle !

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